samedi 30 janvier 2016

Fête de saint François de Sales : Te Deum






En cette fête de saint François de Sales, patron de notre Institut, notre Maison de Baladou s'est unie avec le séminaire de Gricigliano et les autres maisons du monde entier pour célébrer le docteur de l'Amour divin, mais aussi pour rendre grâces au Seigneur à l'occasion de l'approbation définitive des Constitutions de l'Institut par le Saint-Siège. 

Deo gratias !

Nous avons chanté à cette occasion un Te Deum d'action de grâces dans la chapelle de la Maison Notre-Dame-de-Rocamadour.








mercredi 20 janvier 2016

Le temps de la Septuagésime



Le temps de la Septuagésime nous prépare au temps du Carême, comme l'entraînement prépare aux compétitions sportive. Après avoir contemplé la gloire de Dieu, révélée à Noël et lors de l'Epiphanie, "l'Eglise nous introduit soudain dans les profondeurs ténébreuses de la déchéance humaine" (dom Guéranger). Nous entrons dans le cycle liturgique de la Rédemption, où nous allons méditer sur l'œuvre de salut opérée par le Christ pour nous sauver du péché et nous réconcilier avec Dieu. Le bréviaire nous fait méditer sur les textes de l'Ancien Testament, qui annonce l'Evangile et le Christ sauveur. Ainsi, le temps de la Septuagésime nous propose les figures d'Adam, de Noé et d'Abraham, figures annonciatrices du Messie. 


Jésus répare les torts occasionnés par Adam ; il est pour l’Église le véritable Noé, c’est-à-dire le fondateur d’un peuple nouveau ; il est plus qu’Abraham le chef du peuple que Dieu s’est choisi pour être son peuple." (dom Guéranger)

Quant aux évangiles des trois dimanches du temps, ils insistent encore sur le mystère de la Rédemption :


 L’Évangile des ouvriers de la vigne (dimanche de la Septuagésime) et celui du Semeur (dimanche de la Sexagésime) nous rappellent que la Rédemption s’étend à tous les hommes, Juifs et Gentils, et la guérison de l’aveugle de Jéricho, qui suit l’annonce de la Passion, nous montre les effets bienfaisants que la croix de Jésus produit en nous (dimanche de la Quinquagésime).


Parabole du semeur (Édition biblique de 1702)


Qu'est-ce que la "Septuagésime" ?

Le chiffre 7 est l'un des plus symboliques dans l'Ecriture sainte. Le dimanche de la Septuagésime tombait dans la 7ème dizaine de jours avant Pâques (donc le 70e jour). La Sexagésime, dans la 6ème dizaine, et la Quinquagésime, dans la 5ème dizaine. 

La période de la Septuagésime, qui comprend ces trois semaines, "est un prélude du Temps du Carême et une préparation éloignée à la fête de Pâques. Elle sert de transition à l’âme qui doit passer des joies du Cycle de Noël à l’austère pénitence de la Sainte Quarantaine." (dom Guéranger) 

Si ce temps a des traits communs avec le Carême (suppression de l'Alléluia et du Gloria, couleur violette des ornements), il s'en distingue cependant par sa douceur (le jeûne n'est pas encore de rigueur, l'orgue peut être joué). 

Il existait autrefois une cérémonie appelée l'enterrement de l'Alléluia, qui avait lieu la veille du dimanche de la Septuagésime. Le chant de ce cantique était interdit désormais jusqu'à Pâques, des adieux touchants étaient célébrés, en dehors de la liturgie (un double Alléluia concluant le Benedicamus Domino des premières vêpres). Ainsi, dans plusieurs cathédrales, les enfants de chœur étaient les maîtres de cérémonie d'une mise en scène paraliturgique très significative. En la cathédrale de Chartres, on portait une motte de terre avec croix et chandeliers, en chantant et en gémissant, jusqu'à un endroit du cloître où on l'enfouissait. En outre, à la fin des Laudes, les enfants jetaient des toupies dans le choeur et, les frappant avec un petit fouet, les faisaient rouler jusqu'à la sortie de l'église. L'Alléluia était chassé du temple. 

Cette histoire d'enfants, si étonnante soit-elle, marquait pourtant les esprits plus que de grands discours ! Concluons cependant avec dom Guéranger sur cet adieu à l'Alléluia :
 

« Comment pourrions-nous, disait le peuple d’Israël, chanter le cantique du Seigneur sur une terre étrangère ? » (Ps. 136). Cette terre étrangère, pour le peuple chrétien, c’est le monde qui est un lieu d’exil, alors que l’Alléluia est le chant que S. Jean entendit au ciel et que la liturgie reprendra au Temps Pascal qui représente la vie future. Aux fêtes de la résurrection, en effet, nous acclamerons le Christ qui terrassera Satan et qui en nous délivrant de la captivité du péché, nous rouvrira la patrie céleste. Le Temps du Carême qui dure quarante jours (Quadragésime) et celui de la Septuagésime qui est désigne par les trois dizaines suivantes (Quinquagésime, Sexagésime, Septuagésime) représentent donc bien les soixante-dix années (le mot Septuagésime rappelle ce chiffre) qu’Israël passa en exil sous la dure captivité des Babyloniens. Aussi cesse-t-on le chant de l’Alléluia durant cette époque dont l’esprit et le nom nous rappellent si bien que « nous sommes des exilés, qui pleurent et qui gémissent dans cette vallée de larmes » (Salve Regina).

mercredi 6 janvier 2016

Fête de l'Epiphanie

"Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient allait devant eux, jusqu’à ce que, venant au-dessus du lieu où était l’enfant, elle s’arrêta. A la vue de l’étoile, ils eurent une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l’enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l’adorèrent."
(Mt 2, 9-11)




Donc, Balthazar, Melchior et Gaspar, les Rois Mages,
Chargés de nefs d'argent, de vermeil et d'émaux
Et suivis d'un très long cortège de chameaux,
S'avancent, tels qu'ils sont dans les vieilles images.

De l'Orient lointain, ils portent leurs hommages
Aux pieds du fils de Dieu, né pour guérir les maux
Que souffrent ici-bas l'homme et les animaux ;
Un page noir soutient leurs robes à ramages.

Sur le seuil de l'étable où veille saint Joseph,
Ils ôtent humblement la couronne du chef
Pour saluer l'Enfant qui rit et les admire.

C'est ainsi qu'autrefois, sous Augustus Caesar,
Sont venus, présentant l'or, l'encens et la myrrhe,
Les Rois Mages Gaspar, Melchior et Balthazar.

José Maria de Heredia (1842-1905)