mercredi 11 mai 2016

14-15 mai 2016 : ostension de la Sainte Coiffe de Cahors

Qui sait que la cathédrale de Cahors possède l'une des plus insignes reliques de la Passion du Christ, à l'image du saint Suaire de Turin, du Volto santo de Manoppello ou de la sainte Tunique d'Argenteuil ? Cette relique vénérée depuis de nombreux siècles est connue sous le nom de Sainte Coiffe.




Les linges funèbres ("pathil" en hébreu) qui ont servi à envelopper le Corps de Jésus au sépulcre ont été recueillis après la Résurrection par les disciples. Parmi ces linges, un élément composé de huit linges superposés couvrait le bas du crâne et la nuque du Christ, d'où le nom de sainte Coiffe. 


Comment cette précieuse relique a-t-elle pu se retrouver dans le Quercy ? Plusieurs hypothèses ont été développées. Certains pensent que l'empereur Charlemagne fit son acquisition au début du IXe siècle. On ne sait pas très bien qui fut le donateur (le calife abbasside Haroum al-Rachid ou l'impératrice byzantine Irène). L'empereur l'aurait confiée peu après à l'évêque Aymat de Cahors. Selon une autre tradition, elle aurait été rapportée de Terre sainte vers 1110 par Géraud III de Cardaillac, évêque de Cahors, qui avait accompagné le fils du comte Raymond IV de Toulouse. En 1119, le pape Calixte II en personne se rendit à Cahors pour consacrer l'autel édifié pour mettre à l'honneur la sainte Coiffe, qui attira dans la capitale quercynoise des foules de pèlerins pendant des siècles.


En 1899, un nouveau reliquaire en bronze doré fut confectionné, des figurines représentant saint Didier de Cahors, Charlemagne et Calixte II. Il était conservé dans la chapelle Saint-Gausbert de la cathédrale. Chaque année, jusqu'au début des années 1960, une ostension de la relique était proposée à la dévotion des fidèles lors de la fête de la Pentecôte. Une tentative de vol en 2015 nécessita de placer le reliquaire en lieu sûr. 


Mgr Camiade a souhaité renouer avec la vénérable tradition de l'ostension de la sainte Coiffe, en cette année de la Miséricorde. 


Samedi 14 mai, une veillée de prière autour de l'insigne relique aura lieu à la cathédrale de Cahors, à 20h30.


Le lendemain, dimanche 15 mai, fête de la Pentecôte, l'ostension de la relique aura lieu de 10h à 15h.


Profitons des grâces particulières offertes par un tel évènement !


Procession des reliquaires à Rocamadour, la sainte Coiffe en tête (1935)



mardi 3 mai 2016

Les Rogations



A la suite de calamités publiques qui s’abattirent au Ve siècle sur le diocèse de Vienne, en Dauphiné, S. Mamert établit une procession solennelle de pénitence les trois jours qui précédaient la fête de l’Ascension. Par une prescription du concile d'Orléans de 511, cet usage se répandit dans le reste de la France. En 816, Léon III l'adopta pour Rome et il fut bientôt étendu à l'Église entière. 



Les litanies des Saints, les psaumes et oraisons que l'on y chante, sont des prières de supplication ; de là leur nom de Rogations. Sans cesser d'implorer les bénédictions de Dieu pour toute la vie de l'Église, les Rogations sont devenues principalement, à cette époque de l’année, une prière pour obtenir l'abondance des fruits de la terre.





Le chant des litanies a donné son nom à ces trois jours de prières publiques ; mais Rome ayant déjà une procession analogue le 25 avril, les Rogations prirent le nom de Litanies mineures. Les litanies des Saints sont un admirable type d’oraison ; ce sont de très courtes oraisons jaculatoires et dialoguées. A l'école de l'Église, apprenons à prier.