mardi 16 août 2016

Procession de l'Assomption à Gluges

A l'occasion de l'Assomption, fête nationale de la France, l'église de Gluges "débordait" de fidèles et de ferveur ! la Messe, chantée par le chanoine Guimbretière, fut suivie d'une procession dans les charmantes rues de Gluges. Voici quelques photos de cette belle cérémonie marquée par une prière spéciale pour la France.








samedi 13 août 2016

Le voeu de Louis XIII

La fête de l'Assomption est incontestablement la véritable fête nationale de la France. Elle a été instituée comme telle par le roi Louis XIII (1601-1643), à l'occasion d'un vœu, à la fois personnel et national, prononcé par le souverain en février 1638. En consacrant la France à la Vierge Marie, le monarque réalisait tout d'abord une prière action de grâces. Son épouse, Anne d'Autriche, était enceinte de son premier enfant, après vingt-trois ans de mariage stérile. Cet enfant, qui naîtra le 5 septembre 1638, fut appelé Louis-Dieudonné, en signe de reconnaissance envers la Providence qui, en donnant un héritier à Louis XIII, permettait d'assurer la continuité dynastique et la stabilité de l’État. Ensuite, ce vœu était une prière de supplication. Alors que la France était menacée de l'intérieur (rébellion protestante et complots des Grands contre le pouvoir royal) et de l'extérieur (depuis 1635, la France était entrée dans la guerre de Trente ans), le souverain implorait la protection de Marie sur la France, et en lui offrant en échange sa couronne royale.

Voici l'intégralité du texte de ce vœu, autrefois traditionnellement récité le 15 août dans toutes les paroisses de France (et de Navarre !) 


  




Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre.


Dieu qui élève les rois aux trônes de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre, pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial de notre royaume et de notre État, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté, que d'accidents qui nous menaçaient.


Lorsque nous sommes entrés au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité; mais la main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause, que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins.


En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon, ayant suscité et fomenté des divisions, non moins dangereuses pour notre couronne, que préjudiciables à notre maison, il lui a plu d'en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.


La rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'État, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques. 


Si nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs États, dont ils avaient été dépouillés.


Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations, que comme la Providence a fondé cet État, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.

 

Tant de grâces si évidentes font que, pour n'en pas différer la reconnaissance, sans attendre la paix qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues et que nous désirons avec ardeur, pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligé, nous prosternant aux pieds de sa sainteté divine, que nous adorons en trois personnes, à ceux de la sainte Vierge et de la sacrée Croix, où nous recevons l'accomplissement des mystères de notre rédemption, par la vie et la mort du Fils de Dieu, nous consacrer à sa Grandeur, par son Fils rabaissé jusqu'à nous, et à ce Fils, par sa mère élevée jusqu'à Lui, en la protection de la quelle nous mettons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et tous nos sujets, pour obtenir par ce moyen celle de la sainte Trinité, par son intercession, et de toute la cour céleste, par son autorité et par son exemple.


A ces causes nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite, et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que soit qu'il souffre le fléau de la guerre ou jouisse des douceurs de la paix, que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire.

Et, afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge, qui tienne en ses bras celle de son divin Fils descendu de la Croix; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.


Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration, à la grand'messe qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour, il soit fait une procession en ladite église: à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales les plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celle des monastères de la dite ville et faubourgs, en toutes les villes, bourgs et villages du diocèse de Paris.


Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons, de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leurs diocèses, entendant qu'à ladite cérémonie les cours de parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers des villes y soient présents.


Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques, pour y être faite ladite cérémonie; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d'admonester tous nos peuples, d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement, que nous puissions arriver heureusement à la dernière fin, pour laquelle nous avons tous été créés: car tel est notre plaisir.


Donné à Saint-Germain en Laye, 10 février 1638




lundi 8 août 2016

Le pèlerinage à Rocamadour en photos

Samedi dernier, 6 août, fête de la Transfiguration, nombreux étaient les pèlerins, en provenance du Lot, de la Corrèze, du Cantal, de la Haute-Vienne, des Yvelines, de l'Hérault, du Gard et d'ailleurs sous le beau soleil du Quercy, à rejoindre notre traditionnel pèlerinage de Gramat à Rocamadour. Une première messe solennelle a été chantée en la basilique Saint-Sauveur par le chanoine Florian Braun, ordonné le mois dernier par S. E. R. le cardinal Raymond Leo Burke, patronus de l'Ordre souverain de Malte. Une très belle prédication fut donnée par son confrère d'ordination, le chanoine Martial Pinoteau.

Nous remercions l'abbé Ronan de Gouvello, recteur des sanctuaires de Rocamadour, qui prendra en septembre ses nouvelles fonctions de curé de Cahors, pour son accueil chaleureux. Nous remercions aussi les sœurs du Calvaire de Gramat et les sacristains de Rocamadour pour leur généreuse collaboration, et tant d'autres bonnes volontés qui nous ont aidés, comme chaque année, à réaliser ce pèlerinage. 

Voici quelques photos de cette belle journée de grâces, sous le regard de la Vierge noire.

Mot d'envoi et bénédiction des pèlerins par l'abbé de Gouvello, recteur de Rocamadour

Les pèlerins quittent le couvent des sœurs du Calvaire de Gramat



Les confesseurs n'ont pas chômé en cette année de la Miséricorde !


La jeunesse à l'honneur pour l'arrivée à Rignac !


Photo de famille dans l'escalier des sanctuaires de Rocamadour


Chant du Veni Creator au début de la Première Messe solennelle